JANIES McConaughey ▬ ainsi se nomme la déraison. uc*

mars1981.

« On la perd ! » Dans un hopital, en Angleterre, une femme souffre. Agonise. Perd ses deux vies à la fois. À côté d'elle, deux hommes. Un petit, maigre, au front dégarni, qui lui serre la main tout en lui ordonnant de pousser et un plus grand, svelte mais musclé, qui semble sur le point de mourir d'angoisse en caressant doucement l'avant-bras de la femme, les yeux dans le vague, comme s'il reffusait de voir la scène qui se déroulait sous ses yeux. La femme, en sueur, gisait sur le lit, sa main libre posée sur son ventre gonflé par la grossesse. Elle gémissait, pétrifiée de douleur et semblait avoir juste assez de force pour pousser. Pousser, encore & encore. « Allez-y, encore un peu, l'encouragea le petit homme, qui semblait autant fébrile qu'elle, on y est presque. » Dans un ultime effort, elle cria. Le premier était passé, elle refusait de perdre sa fille. Un cri bientôt rejoint par celui, plus aigu et plus puissant, du nouveau-né que le petit homme tenait à présent entre ses doigts tremblants. La femme gémit et retomba sur le dos en soupirant, yeux clos. « C'est une petite fille, annonça le petit homme. Une magnifique petite fille. » « Donnez-là moi, croassa la femme, malgré qu'il lui était impossible de se relever. S'il vous plait, je veux la voir ! » Le petit homme s'empressa de tendre le nouveau-né à la femme qui, avec une précaution infinie, passa ses bras faibles autour du petit corps chaud de sa fille. Cette dernière, cessant peu à peu de pleurer, lançait de petits regards surpris autour d'elle, tentant vainement de découvrir comment elle était arrivée là, alors qu'il y a quelques secondes à peine, elle se trouvait dans son cocon bien chaud. La femme se mit alors à trembler. Ses yeux se révulsèrent et son visage se tordit en un rictus de douleur à rendre fou l'homme le plus insensible. Elle hocqueta, ce qui eu pour effet de faire sursauter le premier homme & le petit médecin qui se précipita, effaré, à ses côtés. Il lui enleva vivement le bébé des mains, le lova dans les bras de son père qui affichait une mine inquiète et qui s'empressa de serrer contre lui sa fille et retournant en trébuchant auprès de la femme, qui s'affaissa.

mars1981.

Christopher & Kathleen McConaughey, au bout de quelques jours grâce auxquels cette dernière avait totalement retrouvé sa forme, étaient de retour dans leur chaleureuse habitation de Liverpool. Tous deux redoublaient d'égards envers leurs deux enfants. Ces deux derniers se ressemblaient comme deux gouttes d'eaux. Il était difficile de savoir, à première vue, lequel était le garçon & laquelle était la fille. Lorsque, chaque soir, Kathleen allait les déposer dans leurs berceaux, elle leur murmurait les mêmes paroles. En premier, elle se tournait vers sa fille. « Dors, ma toute petite Janies, maman veille sur toi. » Pour toute réponse, la petite Janies Saskia Leliah Violetta McConaughey gazouillait & souriait à sa mère. Ensuite venait le tour de son fils, qui mettait plus de temps à s'endormir. « Fais de beaux rêves, mon amour de Thimoté, maman veille sur toi. » Pour toute réponse, le petit Thimoté Nathaniel William Lysander McConaughey regardait sa mère avec curiosité avant de rire aux éclats.

juin1987.

« Timo ! cria la petite voix d'une toute petite fille aux longs cheveux bruns et aux joues roses. Tim, Tim ! » Christopher, occupé à ranger un peu à l'aide de sa baguette, leva les yeux au ciel, un sourire amusé sur les lèvres. Combien de fois ne lui avait-il pas répeté de ne pas déranger son frère pendant qu'il dormait, l'après midi ? Elle savait pourtant bien que Thimoté avait des difficultés à dormir. « Ne crie donc pas comme ça. » Il lui adressa quand même un sourire, tandis que le petit garçon aux cheveux foncés alongé sur le divant relevait la tête. La petite Janies, sur la pointe des pieds, les mains aggripées au cuir du canapé, regarda son frère, par dessus le dossier. Après quelques secondes, d'un air déterminé, retomba sur ses talons, disparaissant totalement derrière le canapé et trotina de l'autre côté du meuble pour sauter sur les genoux de son frère. « Janies ! » Il la repoussa un peu plus sèchement qu'il ne laurait voulut et elle tomba sur les fesses. Elle le fixa un instant, surprise, mais ne se démonta pas pour autant. Elle tendit la feuille de papier qu'elle tenait dans sa main gauche. « Mais regarde, dit-t-elle, j'ai fais un dessin pour toi. » Thimoté baissa les yeux vers le gribouillage de sa soeur. Il représentait deux personnes, une famille, sans aucuns doutes. Un petit garçon aux cheveux foncés et une petite fille brune se tenaient la main. Tous deux souriaient.

Thimoté éclata de rire et plaqua un gros bisou sur la joue de Janies qui rit à son tour. « Là, c'est moi, indiqua-t-elle, en posant son doigt pâle sur la petite fille dessinée. Là c'est toi. » Thimoté acquiesca joyeusement, regarda un instant le dessin puis dessendit du canapé et trotina jusqu'à son père qui s'arrèta d'agiter sa baguette pour se baisser et l'acceuillir à bras ouverts. Le petit courrut s'y cacher. Il tira sur la manche de Christopher en désignant le dessin puis le feu ouvert, dans le mur. « Tu peux le mettre là, s'il te plait ? » Avec un sourire affecteux, l'homme s'exécuta. Content, Thimoté sauta des bras de son père pour rejoindre Janies. « Tu viens jouer ? » « Oui ! » Les deux enfants trotinèrent jusqu'au jardin, main dans la main.

octobre1989.

Janies & Thimoté s'assirent de part et d'autre de leur mère qui les regarda, l'un puis l'autre, soupsoneuse. Les deux jeunes enfants se concertèrent du regard puis, avec un grand sourire, Janies s'appuya sur le genoux de sa mère. « Dis, mamounette, commença-t-elle, avec un immense sourire. Est-ce que Tim & moi, on peut aller jouer avec ton balai, sur la colline ? Hein, dis ? S'il te plait ? » « S'il te plait, renchérit Thimoté, on sera sages ! On te le promet. » « Oh allez, dis oui ! » Kathleen sourit à la vue de ses deux progénitures. Ils étaient tellement beaux, tous les deux qu'elle ne pu s'empêcher de soupier, avec résignation. « D'accord, mais... » Elle fut interrompue par les cris de joie des deux enfants qui, d'une synchronisation impressionnante, sautèrent sur leur pied et se mirent à courir en rond, les mains aux ciel. Elle du élever la voix pour se faire entendre. « D'accord, mais, reprit-elle, ne volez pas trop haut, pour que les Moldus ne vous voient pas, faites attention & n'allez pas plus loin que la colline ! » « Oui, mamaan ! » chantonèrent-ils ensemble avant de courir vers la porte du placard. Ils se jetèrent dessus en même temps, ce qui eu pour résultat de les faire se cogner l'un contre l'autre. Ils s'étalèrent et, après quelques secondes d'ahurissement, Janies grogna et poussa son frère, qui était couché sur elle. « Bouge de là, gros lard ! » Thimoté se redressa en ronchonant et grommela quelque chose qui ressemblait à « Gros lard toi-même... ». Janies lui tira la langue, lui mit un coup de poing dans l'épaule et ouvrit la porte du placard. Elle saisit le balai respectablement récent de sa mère et, accompagnée par son frère, sortit de la maison par le jardin.

Elle se glissa dans le petit trou qu'elle & Thimoté avait déjà découpé dans la haie, suivie par ce dernier. Elle était à peine arrivée au pied de la coline, qu'elle enfourcha le balai et s'appretait à décoler. Lorsqu'elle tapa du pied à terre, son frère lui prit le bras et la tira vers le sol. « Non c'est moi en premier ! C'est toujours toi qui vole en premier ! » « Eh ben même que non ! » « C'est moi le plus vieux, c'est moi qui commence. » Janies se renfrogna. Elle n'avait pas envie de se disputer avec son frère mais elle savait qu'il ne laisserait jamais tomber. Charitable, elle lui proposa de monter lui aussi sur le balai. Avec une exclamation de joie, il sauta derrière sa soeur et encercla sa taille de ses bras, pour s'assurer un meilleur équilibre. Ils décolèrent. Si, au début, le balai avait des difficultés à se stabiliser à cause des deux poids sur le manche, il finit par s'élever assez haut. Janies poussa le balai vers l'avant et ils s'élancèrent à une vitesse hallucinante. Ils essayèrent quelques figures que les champions faisaient, pendant les matches; sans résultat notable.

Au bout d'une demi heure, Janies voulut tenter de faire un looping, proposition que son jumeaux accepta avec enthousiasme. Apparement, Thimoté avait surestimé les muscles de ses jambes, car lorsqu'ils furent la tête en bas et qu'il détacha ses mains pour les faire pendre vers le bas, un sourire triomphant aux lèvres, il bascula dans le vide. Si la chute n'avait pas provoqué une secousse sur le manche du balai, Janies ne s'en serait certainement pas aperçue. « TIM ! MAIS OÙ TU VAS ? » Affolée, elle redressa le manche du balai pour revenir à l'endroit et regarda son frère tomber avec effroi. Un élan de peur terrible la submergea et, paralysée par la peur, ne put rien faire d'autre que de fermer très fort les yeux. Le bruit de son frère tombant dans l'herbe qu'elle guêtait ne se fit pas entendre. Après quelques minutes, elle risqua d'ouvrir un oeil et, sous la surprise, ouvrit également le deuxième pour les écarquiller. Thimoté flottait à une cinquantaine de centimètres du sol, horizontalement. Il semblait aussi étonné que sa soeur. « Oh lâcha-t-elle, ben, Tim, tu voles ? » Elle cligna des yeux et il tomba en douceur sur le sol. Il s'assit en tailleur tandis qu'elle dessendait vers lui. « Ben... Non. » Elle le regarda un instant avant de marquer un temps d'hésitation. « Je pense que c'était moi.. » Thimoté la fixa avec des yeux ronds puis, une idée sembla germer dans sa tête. « Tu crois que c'est ça ? Que ce sont tes pouvoirs ? » Janies ne répondit pas, réfléchissant à cette possibilité. Elle finit par hausser les épaules et tendit le balai à son frère.

mai1990.

Janies était assise sur le sol de la chambre de son frère qui, d'ailleurs, était en face d'elle, les jambes en tailleur. Entre les deux, complétant le triangle, était allongé un jeune garçon du même âge que les jumeaux, aux cheveux bruns en bataille. Il était couché sur le dos, les jambes légèrement écartées et les mains jointes sous le dos de son crâne. « Eh, Guillaume, tu sais quand les autres doivent arriver ? » lança Thimoté au garçon allongé qui se redressa avec motivation. Il prit une profonde inspiration, leva les prunelles vers le coin nord-est de son oeil, faisant mine de réfléchir. « Euuuuh.. Non ! Bientôt, j'espère, j'ai la dalle, moi.. » Comme pour affirmer sa plainte, son estomac se mit à gronder férocement. « Qui doit arriver, encore ? » Cette fois, il ne s'était pas adressé à quelqu'un en particulier. Ce fut donc Janies qui répondit. « Les amis de papa et maman, ils viennent avec leurs enfants je pense - d'après papa, ils ont le même âge que nous - et les amis de tonton. Eux aussi ils ont un enfant, je crois. »

septembre1992.

Entrée à Poudlard.

pâques1997.

septembre1997.