20h30. Comme convenu.

8h28. Poudlard.

Ouch. Leila Market venait de tomber à terre, après s'être cognée à quelque chose. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle remarqua que c'était contre un adolescent – certainement un de ces Slytherin au regard je-fais-mon-dur-mais-en-faite-je-suis-une-mauviette – à la bedaine ronde et qu'elle avait rebondi dessus avant d'attérir sur le sol, assez mal en point. La Hufflepuff, avec un sourire gêné, s'excusa et partit en direction de la salle d'Histoire de la Magie. Elle prenait des cours depuis quelques temps, des cours particuliers pour mater intensément les yeux bleus du professeur McGregor. En faite, à la base, c'était plutôt des cours du soir pour qu'elle arrive à maintenir son niveau dans la matière pour pouvoir avoir ses A.S.P.I.C.S vu que la jolie demoiselle préférait largement les révisions de dernière minute que celles qui se faisaient trois mois plus tôt. Et d'un côté, il fallait croire qu'elle ne s'en plaignait pas. Elle s'ennuyait légèrement mais elle avait un beau gosse pour lui tenir compagnie – ça compensait largement.

Bref, elle ne voulait pas être en retard pour le mariage. Elle ne voulait pas être en retard pour son rendez-vous journalier en réalité. Admettons. Cela faisait quelques semaines qu'elle avait « rompu » avec James, vu qu'elle n'avait jamais l'occasion de le voir. De toute façon, il n'avait jamais apporté ce dont elle avait rêvé. Elle l'avait donc oublié depuis longtemps, et se concentrait plutôt sur « L'homme de sa vie », le dénommé Antown McGregor. Il aurait pu avoir une tête d'iguanodon, elle s'en moquait, du moins qu'il avait ses magnifiques yeux bleus et son indéniable charme. Mais tandis qu'elle montait les escaliers pour atteindre la salle de cours, Leila avait autre chose en tête. Elle s'était dite qu'elle allait avouer ses sentiments dès qu'elle en aurait l'occasion, même si sa voix baisait de deux octaves et sonnait comme si on l'avait râpée au robot Moulinex et qu'elle bégayait à la folie – ce qui arrivait dès qu'elle était en présence de monsieur McGregor.

Leila faillit se tomber à nouveau, après s'être prise une marche dans un de ces escaliers interminables. Elle avait tellement hâte. Une semaine, c'était trop long ! Et surtout qu'il fallait attendre qu'il soit vingt heures trente pour pouvoir monter au quatrième et avoir son cours particulier. Toute la journée, elle avait patienté fébrilement à cette soirée. Elle appréhendait toujours et encore quand enfin, elle arriva devant la salle. Droite comme un totem, et pourtant, était aussi excitée que les personnages de Tex Avery. Avant d'ouvrir la porte, elle fit des yeux aussi doux que ceux d'une biche qui brame au clair de lune, puis entra dans la salle. Le professeur était là. Elle n'allait tout de même pas lui dire « Salut vieille branche, tu pètes la forme coco ? »

B... Bon... euh – S... Je veux dire... Bonsoir professeur.

Elle lui fit un sourire qui mesurait bien trois mètres de long. Au pire, si elle avait quelques déceptions, elle n'aurait qu'à aller à Disneyland avec son ami Mickey Mousse et Donald Duck pour oublier.

9h05. Poudlard.

Huhuh. Leila s'ennuyait d'avance, c'était sûr. Car même si elle avait les magnifiques yeux de monsieur McGregor à mater, elle avait aussi des devoirs à faire, comme d'habitude. Et lorsqu'elle prit la feuille, puis lut soigneusement les questions, une par une, les relut, et les re-relut, et les relut une quatrième fois – ou cinquième peut-être, elle ne s'en souvenait plus exactement – la Hufflepuff se demanda d'où est-ce qu'il tirait ces questions à trois sous la pièce. C'était vrai ! Elles étaient nulles à pleurer. Mais comme c'était monsieur McGregor, elle lui pardonnait tout, c'était ça l'amour...

Leila sortit une feuille puis sa plume et commença à réfléchir à la première question. « Pourquoi les quatre plus grands sorciers ont-ils été contraints de créer Poudlard ? En quelle année ? ». Parce qu'ils avaient été contraints en plus ! Ils ne l'avaient pas fait de leur propre gré. Hahah. Elle s'endormirait moins bête quand elle irait se coucher. Cependant, le problème n'était pas là. Elle ne connaissait pas l'année mais en avait une vague idée à vrai dire... « Dès qu'ils eurent le don de penser un peu pour créer la magnifique école qui se nomme Hogwarts. » La voilà la réponse. Sans réfléchir un peu plus, la jeune femme attaqua la seconde question. « Quelle sorcière a été brûlé une quarantaine de fois par des moldus ? Comment a-t-elle réussi à survivre ? A quel siècle cela s'est-il passé ? » Si elle avait été brûlée puis connue, Leila connaîtrait son nom – puisqu'elle connaissait quasiment toutes les célébrités. « Je sais pas. » C'était un questionnaire à la con, voilà tout.

La Hufflepuff laissa échapper un soupir. Elle s'ennuyait à mourir, il était impossible de faire autrement en cours (de rattrapage) d'Histoire de la Magie. C'était tellement fatiguant, surtout à 21 heures, qu'elle aurait pu s'endormir sur sa table si elle n'avait pas l'air si concentrée. Oui, elle avait l'air et non, elle était concentrée. Car elle tombait tellement dans la fatigue qu'elle était obligée de relire plusieurs fois la question pour la comprendre... « En quelle année est créé le Code International du Secret Magique ? ». Pour une fois qu'elle savait ! Oui, la seule date qu'elle réussit à apprendre fut celle-ci et non une autre. « Ce fut en 1692 » écrivit-elle d'une écriture ronde et soignée, pour montrer qu'elle n'était pas si bête quand elle le voulait.

« En quelle année les Géants se déclarent-ils la guerre ? Quel est la conséquence de cette guerre ? » Pauvre sorciers, comme ils avaient du se sentir petit à ce moment-là... Leila avait entendu dire que c'était à cause de cette guerre – encore une date dont elle avait la précieuse connaissance – que les géants étaient peu nombreux à présents. « Vers 1800 ; la guerre entraina une disparition de la grande majorité des géants ». Enfin. Enfin elle avait fini. C'était qui la bosse ? Je vous donne un L, un E, un I, un L et un... On s'arrêtera là. Bref, après avoir furtivement relut sa feuille, Leila annonça qu'elle avait terminé – mais d'un air pas très fier...

J'ai fini... !

Leila sourit joyeusement au professeur – qui ne semblait pas faire attention, pas du tout attention à elle. Tant pis, il faudrait bien qu'un jour, il se préoccupe d'elle, il en serait obligé. Puis, si la Hufflepuff n'arrivait pas à capturer les sentiments de M. McGregor, elle n'avait qu'à aller pleurer sur l'épaule de Yoan, il la consolerait comme il l'avait souvent fait depuis qu'ils se connaissaient – ils iraient à Disney, comme elle l'avait prévu dès le début.

Désolée, c'est pourri, j'ai pas du tout d'inspiration en ce moment... uu