« 1er cours de l’année ; Récapitulatif de la matière. »

Le 1^er Septembre, 20h30.

Clac. Clac. Clac.

Des pas résonnent sur le sol marbré de Poudlard. Une jeune femme aux cheveux bruns attachés en un élégant chignon marche d’un pas rapide vers un local se trouvant au bout du couloir. Haute perchée sur des talons aiguille, elle marche d’un pas fier vers sa destination finale. Un sourire sur son doux visage, elle pousse délicatement la porte en Chêne. Respirant à plein nez, un fin sourire se peignit à nouveau sur le visage de la jeune femme. Ses valises étaient là, entassées dans un coin de la pièce, devant un escalier menant à son lieu de vie. Retirant sa cape avec une élégance bien exprimée, elle la déposa sur le premier banc venu. Tirant également sa baguette vernie d’une de ses poches, elle l’agita agilement et la classe s’éclaira légérement, à la lueur de la lune : les rideaux bordeaux s’étaient tirés aux côtés des fenêtres. Souriante, elle leva à nouveau son bout de bois et ses valisent s’élevèrent en l’accompagnant dans les airs jusqu’à ses appartements privés. Le lendemain, elle allait donner son premier cours de l’année.

Le 2 Septembre, 6h27.

« Mmmmmh… »

Une voix ensommeillée résonne dans une chambre sombre, éclairée faiblement par quelques rayons de soleil qui traversent des rideaux beiges. Une jeune femme en short noir et en top à bretelle de la même couleur se redresse dans son lit à la même couleur claire que ses rideaux. S’étirant tel un félin sortant de son sommeil profond, elle sort de son lit délicatement, enfilant au passage une paire de chausson noir pour ensuite filer vers la salle de bain. Après la douche, elle enfila ses vêtements du jour ; un jean bleu clair ainsi qu’une chemise grise, le tout recouvert d’une cape noire brodée d’argent. Descendant les escaliers qui séparent son lieu de vie de son lieu de travail, elle se dirigea vers la sortie.

Se dirigeant vers la Grande Salle, elle croisa quelques élèves qu’elle salua poliment. Arrivée à la Table des Professeur, elle s’assit et remarqua qu’elle était dans les premières personnes ; un professeur qu’elle ne connaissait que de vue était, seul, au bout de sa table, trois élève de Gryffondor étaient à leur places ainsi qu’un Poufsouffle et deux Serdaigle. Tartinant son pain grillé de Marmelade orangée, elle regardait dans le vague. Un léger stress ne pouvait s’empêcher de monter en elle. Chaque année, c’était la même chose. Cela faisait trois ans qu’elle enseignait, à présent, mais chaque matin de 2 Septembre, c’était le même rituel : même petit-déjeuner, même angoise grandissante qui serrait sa poitrine. On pourrait la comparer avec une jeune élève extrêmement brillante qui récite tout ce qu’elle connait, alors qu’elle sait très bien que tout va bien se passer. Une petite demi-heure plus tard, la jeune femme se dirigeait vers son local. Elle avait maintenant cours dans un gros quart d’heure, et devait préparer ça salle de classe.

Arrivée à destination, elle fut éblouie par la clarté de la pièce. Les rideaux étaient toujours ouverts, comme il l’était le jour d’avant, et le soleil brillait au-dehors, ce qui rendait la pièce très éclairée. Les bancs étaient alignés en trois rangées de huit pupitres. D’un coup de baguette magique, les bancs furent nettoyés de toute la poussière qui s’était accumulée depuis un peu plus de deux mois. Avec un sourire léger, elle se dirigea vers son bureau où elle s’assit, mains entrecroisées. Se calmant lentement, elle observa l’endroit où elle enseignait son savoir aux élèves.

Les murs d’un beige clair rendaient la pièce chaleureuse. Un tableau noir se tenait à gauche du bureau du professeur, en face des pupitres d’un brun huilé. Trois grande fenêtre qui montent jusqu’au plafond sont encadrées de rideaux bordeaux, brodés au bout de ceux-ci d’un fil beige. Deux armoires-vitrines se dressaient à l’opposé de l’endroit où Lily siégeait. On y voyait différents objets pouvant servir pour le cours de Défense Contre les Forces du Mal : On pouvait entrevoir une boîte contenant plusieurs Scrutoscopes, différents parchemins, des fioles contenant certaines potions plus étranges les unes que les autres… Derrière le tableau se trouvait une véritable armoire toute faite de Chêne qui, si on la regardait longtemps, bougeait frénétiquement. La classe n'était pas trop encombrée et seul le portrait d'une jeune femme à l'élégante robe d'autre fois bleue ciel décorait le mur de la pièce.

Un léger bruit au-dehors fit sortir la jeune McStow de sa rêverie. Relevant la tête, elle vit un hibou roux à la fenêtre. De sa propre place, elle fit ouvrir la fenêtre et le volatile déploya ses ailes pour venir se percher sur son bureau. Elle prit la missive attachée à l’animal et celui-ci s’en alla rapidement. Repoussant l’heure où elle allait découvrir le contenu de la lettre, elle croisa les jambes et attendit l’arrivée de ses élèves.

Après cinq ans, Elizabeth commençait à être habituée à la routine de la première journée de cours. Le lendemain de la rentrée avec le festin de début d’année, Elizabeth savait qu’elle devait être déjà prête pour ses premiers cours, et étant maintenant en cinquième année, les cours seraient plus difficiles, comme à chaque année, mais de plus, au mois de mai-juin, elle devrait passer ses BUSES, chose qui ne l’énervait pas plus que cela, contrairement à certains élèves qui se rongeaient déjà les sangs alors que l’année scolaire n’était même pas commencée.

Contente de recommencer les cours, d’autant plus que le premier était défense contre les forces du mal, Elizabeth s’était réveillée relativement tôt, comme à son habitude lorsqu’elle était à Poudlard. À peine était-elle dans l’enceinte du château que la routine qu’elle avait était déjà installée. Après s’être brièvement étirée, Elizabeth se dirigea vers la salle de bains en prenant soin de ne pas réveiller les filles qui partageaient le même dortoir qu’elle. Après une douche rapide qui eut pour effet de la réveiller, la demoiselle entreprit de se coiffer, décidant de se lisser les cheveux, puisque c’était beaucoup moins encombrant que d’avoir les cheveux bouclés, et c’était beaucoup plus simple si elle devait les attacher durant la journée, gardant toujours un élastique à son poignet.

Elizabeth n’avait pas vraiment à choisir sa tenue, mais elle prit quand même le temps d’arranger soigneusement sa jupe, sa blouse, sa cravate aux couleurs de sa maison de même que son débardeur avant de mettre ses chaussettes montant jusqu’aux genoux et finalement sa robe de sorcière sur laquelle il n’y avait aucun faux pli. Satisfaite de son habillement, la jeune femme plaça correctement ses cheveux sur ses épaules, puis elle retourna près de son lit afin de mettre dans son sac les livres sont elle aurait besoin pour l’avant-midi. Se rendant compte que déjà, quelques filles de son dortoir avaient commencé à se préparer à leur tour, Elizabeth descendit pour prendre la direction de la Grande Salle.

Son petit-déjeuner s’avéra, comme d’habitude, assez consistant. Commençant par prendre quelques toasts, Elizabeth ne put résister aux croissants avec de la confiture ainsi qu’à un verre de jus de citrouille. Étant à l’avance, la jeune femme n’était pas pressée pour prendre son petit-déjeuner, lui laissant même le temps de discuter avec ses amis qu’elle n’avait pas vus durant l’été et de qui elle s’était ennuyée. Lorsque le moment arriva pour elle de se rendre en cours de Défense contre les Forces du mal, Elizabeth prit son sac, le mit sur son épaule et prit la direction de la salle de classe.

Elizabeth ne fut pas surprise de faire partie des premières personnes arrivées, et même lorsqu’elle entra discrètement dans la classe, elle ne s’étonna pas de voir tous les pupitres vides, à l’exception d’un seul, celui de la professeure qui enseignait à Eli’ pour la troisième année. Sachant qu’elle était appréciée par cette enseignante, Elizabeth ne put s’empêcher de se montrer polie en arrivant et de dire :

- Bonjour professeur McStow !

En fait, Elizabeth était habituée à saluer les professeurs lorsqu’elle arrivait dans la classe, peu importe si elle obtenait une réponse ou non. Avec le sourire, Elizabeth se choisit une place, prenant un pupitre dans la seconde rangée, presque au centre, où elle installa son sac pour y sortir ses livres et tout ce qui lui serait nécessaire durant ce premier cours.

Alex avait dépassé le stade du stress du premier jour. Il avait appréhendé son premier jour de cours de sa première année mais depuis, il ne se faisait plus de soucis. Depuis ce jour-là, il avait prit l'habitude de se remémorer son premier jour. Il avait réussi à faire bonne impression auprès des professeurs grâce à des connaissances que d'autres élèves n'avaient pas. Malgré ça, il n'avait pas joué le chouchou du prof. Il gardait sa distance avec eux. Tout ce qui le poussait dans le fait de connaître des choses était la compétition. La maison des Serpentards était connu pour ça. Une esprit de compétition caractéristique des élèves vert et argent.

Cela faisait peu de temps qu'il était revenu s'installer à Poudlard pour une nouvelle année avec les autres élèves. Mais déjà, les cours reprenaient et il fallait se remettre dans le bain. Le deux septembre était arrivé plus vite qu'il ne l'aurait pensé. Alex s'était couché tard la veille. Il avait veillé pour se promener dans les couloirs de l'école avec des amis. L'appel du sommeil avait fini par les faire rentrer dans la salle commune où ils allèrent directement dans le dortoir. Le lendemain, le jeune homme se réveilla légèrement en retard. Comme d'habitude. A peine rentrée à l'école et il reprenait déjà ses habitudes. Et comme tout le temps, ses amis l'attendaient dans la grande salle pour lui garder une place. Sachant que personne ne l'attendait en bas de l'escalier du dortoir, Alex ne se dépêcha pas. Il savait qu'il n'aurait pas beaucoup de temps pour prendre son petit-déjeuner mais tant pis. Il n'avait pas besoin d'une heure pour manger. Il passa sous la douche chaude, puis s'habilla de son uniforme aux couleurs de la maison. Ses cheveux séchèrent tous seuls pendant qu'il préparait ses affaires pour la journée. Il finit par attraper sa baguette et sa cape.
Il dévala les marches qui menaient à la salle commune. Celle-ci était peuplé que par deux ou trois élèves qui avaient finit leurs petit-déjeuners. Il ne fit pas attention à eux, continuant son chemin vers la porte. Ses pas résonnèrent bientôt dans le couloir vide et humide. Ses doigts jouaient avec la baguette, la faisant tourner. Il arriva enfin vers l'escalier qui montait vers le hall de l'école. Il le prit et prit automatiquement la direction de la Grande Salle. Là-bas, il rejoignit ses amis qui avaient déjà bien entamer leurs repas. Alex engagea la conversation avec eux tout en mangeant.

Dix minutes après, Alex et ses deux amis marchaient d'un pas décidé vers la salle de cours. Le premier cours de la journée et de l'année était la Défense contre les Forces du Mal. Cela faisait trois ans que son professeur était Lily McStow, il l'aimait bien. C'était une bonne enseignante qui savait ce faire respecter tout en pouvant se montrer sympathique. Que demander de plus ? Bien sûr, la décoration de la salle ne lui plaisait pas tellement mais il n'était pas là pour refaire la décoration. Il entra le premier dans la salle. Une élève était déjà là ainsi que le professeur. Il se dirigea vers une table vers l'avant dernière rangée. Ses amis s'assirent à ses côtés. Alex sortit ses affaires de cours (plume, feuille, livre) tout en discutant.

Comme chaque année, la gare de Londres avait été pleine de moldu mais désormais, cela n’étonnait plus personne ou alors peut-être les élèves s’apprêtant tout juste à se rendre pour la toute première fois à Poudlard, l’école de sorcellerie britannique la plus reconnue dans le monde des sorciers. Sans faire attention au fait que les moldu puissent le regarder ou pas, Gaspard traversa le voie 9 ¾ qui se situait entre les voies 9 et 10. En fait, cette voie-là n’existait pas pour les moldu et ce fut peut-être pour cela que la voie menant au Poudlard Express se trouvait carrément sur un mur composé de briques aux couleurs marron, clair comme foncé.

Une fois la barrière magique traversée, le jeune homme qui se prénommait donc Gaspard, aperçut enfin le Poudlard Express, lieu de transport ressemblait à un train. Non, en fait il ne ressemblait pas à un train mais était bel et bien un train. Le Poudlard Express était noir mais également rouge. On peut même dire que les couleurs étaient assez tape à l’œil afin qu’on puisse sûrement mieux le voir. Mais en même temps, comment de pas voir une chose aussi immense (à moins que l’on soit aveugle, bien entendu) ? Bref, poussant sa sorte de cadi gris devant lui, Eliott de son deuxième prénom monta dans l’engin qui allait l’emmener à Poudlard, l’école de sorcellerie dans laquelle il étudiait déjà depuis six ans. Cette année serait donc la septième, ainsi que la dernière.

Doucement mais sûrement, il avança dans le Poudlard Express, toujours avec ses affaires rangés dans une sorte de cadi, à la recherche d’un wagon libre ou bien contenant des personnes que Gaspard connaissait, avec qui il était ami ou bien avec lesquelles il s’entendait plutôt bien. Ce ne fut que lorsqu’il arriva au fond du Poudlard Express qu’il trouva enfin un wagon vide, soit également au bout de dix minutes de marche. Il ouvrit donc le wagon, poussa ses affaires et s’installa sur la banquette la plus proche de la vitre (qui était à vrai dire un peu sale)...

Les minutes et heures défilèrent. Pendant le trajet, deux élèves avaient rejoint Gaspard et désormais, la conversation était animée entre les trois personnes. Les deux sorciers qui étaient dans le même wagon que le jeune homme de la maison des rouges se prénommaient Stephen Reeves et Jonas Stevens. Les deux garçons étaient également parmi les élèves en rouge et Gaspard les appréciait. Peut-être pas comme il appréciait Aaron Masen, son meilleur ami depuis presque toujours, mais il les appréciait tout de même. Les trois jeunes étudiants parlaient du sport préféré des sorciers, le Quidditch qu’ils adoraient tous les trois (comme presque tous les autres sorciers)...

La nuit était déjà tombée lorsque le Poudlard Express arriva à Pré-au-Lard, petit village pittoresque qui était la destination du train rouge et noir le premier septembre de chaque année. Comme tous les ans, Gaspard laissa ses affaires dans le train car celui-ci savait qu’elles seront montées dans sa salle commune et plus précisément dans le dortoir dans lequel il dort à chaque fois qu’il est à Poudlard. Gaspard monta alors dans une sorte de charrette, tirée par des sombrales, invisibles à ses yeux étant donné qu’il n’a jamais vu quelqu’un mettre fin à sa vie (ou bien se faire assassiner) devant lui, tout simplement.

Une fois à Poudlard, le jeune garçon portant fièrement les couleurs rouges de sa maison s’installa directement dans la grande salle, à la table des Gryffondors. Pour le moment, les assiettes en or étaient vides mais lorsque la cérémonie de répartition (qui n’allait pas tarder à commencer) serait terminée, les assiettes se rempliraient... Des fois, c’est fou ce que la magie fait bien les choses...

Enfin bref, une heure plus tard, la cérémonie de répartition prit fin. Pas mal d’élèves avaient été choisis pour rejoindre les rangs de la maison aux nombreuses couleurs rouges mais l’adolescent de dix-sept ans s’en foutait énormément, tout simplement parce qu’il avait faim. On peut même dire qu’il avait une faim de loup et lorsque la nourriture apparût enfin, Gaspard se jeta presque sur la nourriture. Oui, presque. Gaspard n’est pas un mort de faim non plus et ses parents lui ont appris les bonnes manières alors bon... Ce fut donc du poulet et de la purée qu’il mangea (à volonté) et lorsqu’il se servit une part de tarte aux pommes, celle-ci lui glissa des mains et tomba sur la personne qui se trouvait à côté d’elle. Hélas il s’agissait de mon meilleur ami qui se prénommait Aaron Masen. Eliott de son second prénom prit un air désolé (du moins il essaya vu qu’il avait plus envie de se marrer que de s’excuser) et s’excusa tout en tendant une petite serviette à son ami...

*

Une chouette hulula et Gaspard ouvrit les yeux. Il était sept heures du matin et les premiers rayons du soleil traversaient déjà la fenêtre du dortoir des élèves étudiant en septième année dans la maison aux couleurs rouges. La veille, après avoir dîné, le frère jumeau de Eliott était directement parti se coucher afin de pouvoir merveilleusement commencer sa nouvelle année.

L’adolescent se leva donc de son lit et remarqua qu’il était le seul élève dans ce dortoir à s’être réveillé de bonne heure. Il fit attention à ne réveiller personne et se vêtit rapidement de l’uniforme exigé par le règlement du collège avant de descendre dans la grande salle afin de prendre son petit-déjeuner qui se composait de toasts beurrés et d’un bol de lait accompagné d’un grand verre de jus de citrouille. Cette fois, aucune chose ne lui échappa des mains pour aller se renverser sur la personne se trouvant tout près de lui (cette fois-ci, il s’agissait de la meilleure amie du jeune homme : Brooke Ryan).

Lorsque les deux amis eurent terminé leur petit-déjeuner, ils se dirigèrent vers le troisième étage où se trouvait le premier cours commun des élèves de septième année. Il s’agissait d’un cours de défense contre les forces du mal avec donc le professeur Lily McStow qui était également la directrice de la maison des verts, les Serpentards. Lorsqu’il eut atteint le second étage avec sa meilleure amie, un jeune homme qui descendait quant à lui du troisième étage (et peut-être de plus haut, qui sait ?) se dirigea vers les deux sorciers. Brooke fut la première à reconnaître Stephen Reeves qui portait deux sacs remplient d’affaires. Interloqué, Gaspard reconnut son sac qui se situait sur l’épaule droite de Stephen, tout comme celui qui lui appartenait. En fait, Gaspard avait tellement été pressé qu’il avait oublié de prendre affaires...

Stephen :

Gaspard :

Les deux garçons éclatèrent de rire avant que celui de Brooke ne vienne se joindre à eux. Ce fut donc à trois qu’ils se rendirent dans la salle des défenses contre les forces du mal. Les murs étaient beiges et Gaspard et Stephen parièrent avec Brooke que le beige était la couleur préférée de Lily McStow. Les rideaux étaient quant à eux bordeaux et les bureaux brun huilé. Gaspard remarqua qu’avec ses deux amis, ils ne furent pas les premiers à être en cours. En effet, Elizabeth Gordon de Serdaigle était déjà présente tout comme... Alex Harrison et ses amis. Gaspard n’aimait pas Alex et cela n’était pas un secret. En fait c’était même réciproque... Ne faisant pas attention à lui, il passa devant l’enseignante de défense contre les forces du mal et la salua avant de s’installer avec ses amis juste derrière Alex (soit donc à la dernière rangée), rien que pour l’embêter (bah ouais, quand Gaspard s’y met, il peut vraiment être un sale gosse) et lorsque Lily tourna le dos, Gaspard jeta un jet d’encre dans la chevelure du Serpentard. Brooke et Stephen pouffèrent de rire et Gaspard fixa alors le tableau se situant derrière son enseignante, pour faire comme si rien ne s’était produit...

Seule dans sa salle de classe, Lily regarda au-dehors. Le soleil était bien présent, au milieu d'un ciel turquoise parsemé de deux ou trois petits nuages. La vue que lui offrait la nature pouvait faire penser à un bel été ensolleillé, sauf que les températures forcaient élèves et professeurs a enfiler leur cape ainsi que leur écharpe, par moment. Il ne faisait pas froid, mais il y avait une légère brise de vent qui diminuait considérablement la température. Dans son local, cependant, la chaleur était bien présente. La jeune femme lissa la cape noire sur ses genoux, et entendit des bruits de pas de plus en plus proches. Ceux-ci signifiaient donc l'arrivée iminante d'élèves, et elle allait donc donner son premier cours. Inspirant rapidement et tournant son regard vers la porte d'entrée ouverte, elle vit la jeune Elizabeth Gordon passer celle-ci discrètement, mais saluant son professeur de façon très polie. Lui souriant également, la jeune McStow lui répondit d'un signe de la tête accompagnée d'un ;

« Bonjour, Miss Gordon… »

Souriante, elle regarda la bonne élève s'asseoir au centre de la seconde rangée et sortir ses affaires de cours. Quelques minutes après l'arrivée de la Serdaigle, un élève de sa maison arriva, accompagné de deux "amis" à lui. Elle ne savait pas vraiment si elle pouvait les qualifier d'amis. Après tout, il était à Serpentard et ses élèves étaient réputés pour savoir utiliser les autres personnes... Après tout, elle l'avait fait, elle aussi ! Il entra le premier dans la classe et pensa franchement qu'il devait être le meneur de la bande. Elle leur fit un signe de la tête, mais aucun son ne sorti de sa bouche. Si on ne lui disait rien, elle ne voyait pas pourquoi elle allait devoir parler elle-même. C'était elle, la professeur ! C'était elle, qu'on devait respecter ! Un petit temps après l'entrée des quatres premiers élèves, trois autres arrivèrent à leur tour. Trois Gryffondor. Elève, elle avait quelques amis Rouges et Or, mais sans plus. La haine qui était présente entre les deux opposés était encore forte lorsqu'elle était à l'école. Enfin, d'après ce qu'elle avait entendu - les bruits de couloirs, vous savez...-, celle-ci ne s'était pas atténuée, au contraire. Bien que certains Verts et Argent s'entendaient avec d'autres Lions, ce n'était pas le cas de tout le monde. Elle avait aprrit, au fil des années, à surveiller Gaspard -qui venait de rentrer, en fait- et Alex. Ce n'était, parait-il, pas le grand amour entre les deux ... Elle allait donc avoir un oeil sur eux... plus que d'habitude, en tout cas. Elle salua à son tour Gaspard et ses deux amis, Brooke et Stephen. Ceux-ci allèrent s'installer au fond de la classe, Gaspard juste derrière le seul Serpent de la classe. Lily fronça les sourcils mais ne dit rien, après tout, ils n'avaient encore rien fait.

Le professeur de Défense Contre les Forces du Mal se leva, s'apprêtant à se tourner vers le tableau lorsqu'une élève qu'elle appréciait particulièrement entra en classe. Svetlana McShore se déplacait aisément entre les bancs et salua son professeur comme d'habitude, et parvint à son tour à arracher un sourire à celle-ci, ainsi qu'un très joli ;

« Svetlana…Quel plaisir. J'éspère que tu n'aura rien perdu de ton intelligence, durant ces deux mois. Bien que j'en doute... Sortez vos affaires, s'il vous plait. Bien que je vois que ce que je dis n'est pas nécéssaire... Aaah qu'elle élève... murmura-t-elle pour elle-même. »

Le nombre d'élève présent n'était pas élevé, mais, vu l'heure, il était temps de commencer à enseigner à ses élèves. Prenant une inspiration, elle se tourna quelques instants vers le tableau où elle écrivit à la craie blanche ;

Premier cours de l'année ; Récapitulatif de la matière

Se retournant à nouveau vers ses élèves -regardant plus attentivement les deux 'ennemis' du fond-, elle prit la parole de sa voie chaleureuse mais stricte :

« Bienvenue à tous à votre premier cours de l'année. Je suis enchantée d'être celui-ci, et je tiens à vous rappeler comment cela fonctionne dans ma salle de cours. Premièrement, on se tait. Je n'ai vraiment pas envie de donner de sanction quelconque en ce premier jour.. Et je n'ai pas vraiment envie d'en donner du tout, même si je sais que cela est impossible. J'ai été avertie de certains débordements comportementaux de certains élèves -n'est-ce-pas, McAdams?. Je tiens à vous avertir une fois de plus que je ne suis pas un professeur qui se laisse faire. Est-ce clair ? dit-elle pour tout le monde, mais regardant tout de même Gaspard. Je l'éspère bien. Nous allons donc commencer par un récapitulatif de la matière acquise en la matière passionnante qu'est la Défense Contre les Forces du Mal. Cela consitera tout simplement à me montrer, tout d'abord en pratique et ensuite à l'écrit, ce que vous savez faire. Premièrement, vous allez tous me faire un patronus. Je ne pense pas que cela sera un exercice compliqué pour vous, mais si jamais ça l'est, cela sera une bien triste chose que je me dépêcherai de corriger. Bien. Commencez par cela. Je viendrai vous voir dans l'ordre de votre entrée en classe. Au cas où j'aurais des trolls dans ma classe, je vais tout de même le citer : Gordon, Harrison, McAdams et, pour terminer, McShore, dit-elle avec un sourire. Le meilleur pour la fin... Bien, allez-y, vous attendez quoi ? L'apparition soudaine d'un géant des montagnes ? Allez, dépêchez-vous ! J'aimerais bien faire autre chose que ce simple exercice ! »

Se frottant les mains avec une délectation bien visible, elle se dirigea vers son premier test de l'année : Elizabeth Gordon.

Hors jeu : Ca serait sympathique (enfin c'est presque une obligation =D) de répondre dans le même ordre que je l'ai demandé =D, c'est à dire : Elizabeth - Alex - Gaspard - Svetlana =). Si jamais un retardataire arrive, ça serait sympa qu'il poste dès qu'il sait mais qu'il ne fasse pas le patronus ... J'suis un peu chiante, je sais, mais bon .. =D. J'aime bien m'y retrouver, dans mon cours ! Voilàààààààààà ! =)

La jeune Serdaigle n’avait jamais voulu avoir la réputation d’élève préférée des professeurs, mais il semblait bien qu’elle l’était dans certains cas malgré elle. Au fil du temps, Elizabeth avait pris l’habitude d’arriver relativement tôt en classe, détestant être en retard dans tout ce qu’elle faisait, y compris aller en cours, ou même faire ses devoirs. Ensuite, la jeune femme avait la chance d’avoir une excellente mémoire, donc moins besoin d’étudier pour avoir de bons résultats. Cela ne l’aidait pas non plus à passer inaperçue dans les cours, puisque connaître la réponse aux questions était aussi quelque chose qui faisait partie du quotidien scolaire d’Elizabeth.

Lorsqu’elle était en première année, Elizabeth s’était sentie plutôt mal à l’aise les premières fois où elle était arrivée en classe et qu’il n’y avait personne, à l’exception du professeur. C’était normal, puisqu’à son entrée à Poudlard, Elizabeth était le genre de fille qu’on aimait beaucoup taquiner à cause de son style vestimentaire particulier et de ses habitudes plus moldues que sorcières. Maintenant, la jeune Bleue et Argent s’était habituée aux moqueries de certains, puis aussi à entrer en classe la première sans être mal à l’aise. C’était le cas aujourd’hui, où elle alla même jusqu’à saluer la professeur, qu’elle appréciait tout de même, fort probablement parce qu’elle savait cela réciproque. Encore une fois, il s’agissait de sa réputation de bonne élève qui la suivait encore et toujours.

Elizabeth s’installa à son bureau et commença à feuilleter son manuel de défense contre les forces du mal en entendant de nouveaux bruits de pas dans la salle de classe. Ne voyant pas nécessaire de fixer les nouveaux arrivants, Elizabeth se contenta de jeter de temps en temps un coup d’œil derrière elle à chaque fois qu’elle entendait des pas sur le sol, et même parfois une voix. Cela faisait plusieurs minutes que la jeune femme alternait entre la lecture rapide de son manuel et des coups d’oeil furtifs vers l’arrière lorsque le cours commença. Elizabeth était quelque peu impatiente de voir ce qu’ils allaient faire, et fut quelque peu déçue lorsque l’enseignante écrivit « Récapitulatif de la matière » sur le tableau. Par contre, elle trouva également que ce n’était pas une mauvaise idée, puisqu’elle-même n’avait pas eu l’occasion de se pratiquer énormément durant les vacances, et se dérouiller ne pouvait lui faire que du bien.

La jeune femme écouta la directrice des Serpentards dire qu’elle ne tolérerait pas les bavardages. S’attendant à ce que l’énumération des consignes dans la salle de classe prenne un moment, Elizabeth plaça son coude sur la table et posa sa tête dans sa main. Cependant, cela prit moins de temps qu’elle ne l’avait imaginé, si bien qu’elle ne passa que quelques secondes dans cette position, soit jusqu’au moment où elle entendit son nom de famille prononcé par l’enseignante qui souhaitait que les élèves fassent un Patronus. Elizabeth serait la première à s’exécuter. Attendant que la professeur termine les explications et s’avance vers elle, Eli’ sortit sa baguette magique et se remémora rapidement la démarche à suivre pour créer un Patronus : soit penser à un souvenir heureux et prononcer la formule.

Elizabeth essaya de prendre un souvenir récent, comme, durant l’été, elle avait eu la chance de se rendre sur les lieux de travail de sa mère et avait vu de nombreux stylistes lui ayant montré les nouvelles modes à venir, puis elle avait reçu en cadeau plusieurs morceaux de vêtements qui n’étaient pas sur le marché, en plus de passer du temps avec sa mère, qu’elle aimait beaucoup. La jeune femme choisit ce souvenir, sachant qu’il serait assez fort pour qu’elle puisse faire un Patronus corporel acceptable.

La jeune femme attendit quelques instants que la professeur soit assez près d’elle et qu’elle ait la certitude de pouvoir commencer avant de pointer sa baguette devant elle. Il n’y avait personne dans la première rangée de la classe, et encore moins autour d’Elizabeth, donc elle jugea qu’elle pouvait aisément créer son patronus sans causer d’accident. Jetant un dernier coup d’œil à mademoiselle McStow, elle repensa à son souvenir, essayant d’en déceler les moments les plus puissants, puis elle dit :

- Spero Patronum !

À peine avait-elle terminé de prononcer ces mots qu’un important filet argenté sortit du bout de sa baguette en bois d’ébène, prenant rapidement la forme d’une panthère noire, comme à chaque fois qu’Elizabeth prononçait cette formule magique. Contente de sa réussite, bien qu’elle n’allait étonner personne, la jeune femme esquissa un sourire en coin, attendant une réaction quelconque de la professeur pour faire arrêter la panthère de couleur argentée d’essayer de chasser des Détraqueurs qui n’étaient pas présents.

Comme toutes les années, celle-ci devait commencer par son lot de conflits. Alex aurait du s'y attendre. Il écoutait un de ses amis quand Gaspard entra dans la salle de classe accompagné de deux autres gryffondors. Immédiatement, il se crispa sans pour autant le montrer. Ce gryffondor était son double mais il ne pouvait pas le supporter. Et c'était une guerre constante entre eux. Il continua d'écouter son ami mais ce coup-ci, avec distraction. Il suivait le groupe de rouge et or du regard. Ils s'installèrent derrière eux. Évidemment. Ca aussi, il aurait dû le prévoir. Il tourna le dos à Gaspard pour ne pas le voir. Il était bien décidé à l'ignorer. Il pourrait trouver un moyen de se faire respecter par ce gryffondor. Lui faire la peur de sa vie ou bien... Il fut interrompu dans ses pensées. Les trois élèves s'amusaient bien apparemment, ils riaient. Quelques secondes avant, il avait sentit un mouvement dans son dos. Il porta, d'un geste automatique, sa main gauche à ses cheveux puis la remmena devant ses yeux. Ses doigts étaient tachés d'encre. Alex esquissa un sourire en coin. Les vacances étaient bien terminé. Il frotta son pouce contre l'index de sa main gauche. Le serpentard sentait le regard de ses deux amis. Ils attendaient de voir ce qu'il allait faire. Quoi qu'il fasse, ces deux là le soutiendrait. Mais cela ne servait à rien de s'énerver maintenant. Il réglerait le compte de Gaspard après le cours. A part, si il continuait de le provoquer. Et puis, il avait toute l'heure pour se mettre en colère. Gardant son sang-froid, Alex sortit sa baguette de sous sa cape, la pointa vers sa nuque et murmura << tergeo >>, le sort qui permet de nettoyer une personne. La seconde d'après, il était propre comme si il n'y avait jamais eu d'encre dans ses cheveux. Si le gryffondor revenait à la charge, Alex avait déjà trouvé un sort pour riposter.

Alex leva les yeux vers la porte. Les élèves n'étaient pas pressés de commencer les cours. Il suffisait de regarder cette classe où il n'y avait que sept élèves. Le jeune homme ne comprenait pas le comportement des autres. Ils étaient là pour étudier et pas pour s'ennuyer dans les couloirs humides de cette école. Il vit apparaître Svetlana dans l'encadrement de la porte. Toujours avec cette même fierté d'elle-même et son côté hautaine. A un moment de son existence, Alex avait cru qu'ils étaient fait l'un pour l'autre. Tout les deux voulaient faire leur preuve. Le destin en avait décidé autrement. Aujourd'hui, il ne regrette pas que leur relation est échoué. Elle alla directement s'assoir à sa place dans les premiers rangs en lançant un bonjour polie à la professeur. Celle-ci lui adressa un sourire et échangea quelques paroles avec son élève. Après ça, McStow se tourna vers le tableau est inscrivit en un titre ce qu'ils allaient faire pendant ce cours. Alex croisa le regard brun de Lily. Elle le surveillait déjà. Il ne put réprimer un léger sourire en coin. Sa réputation était connu de tous. Elle fit son petit discours d'entrée de cours pour leur expliquer ce qu'elle attendait d'eux. Elle évoqua même McAdams ce qui l'obligea de se retenir de rire. Comme à chaque fois, elle se montra plus que clair. Ce serait lui le deuxième. Il se prépara en prenant sa baguette.

Depuis sa place, il regarda la première élève créer son patronus avec le sort. Le professeur ne tarda pas à le rejoindre pour qu'il montre, lui-aussi, de quoi il était capable. Il avait déjà songé au souvenir qu'il allait utiliser pour créer le patronus. C'était toujours le-même qu'il employait. Un souvenir qui avait tendance à s'effacer au fil des années mais qui était encore assez présent et assez fort pour lancer le sort. Il pointa sa baguette devant. Il prit une inspiration avec d'articuler distinctement la formule d'un ton calme et sûr de lui.

Alex

Un filet argenté sortit du bout de sa baguette, formant un aigle. L'animal prit son envol dans la salle pendant que son créateur le suivait avec sa baguette. Comme à chaque fois qu'il réussissait quelque chose, Alex était satisfait de sa personne. Il finit par couper le flux de magie de sa baguette pour regarder le prochain élève qui n'était autre que son cher ennemi.

Alex Harrison tournait le dos à Gaspard McAdams – même si cela était tout de même logique était donné que Alex se trouvait devant le jeune homme appartenant à la maison des rouges – et à première vue, l’adolescent étudiant chez les verts s’était mis en tête de faire comme si son rival de toujours était aux abonnés absents. Sauf que cela n’allait sûrement pas durer une éternité. Ce fut donc Gaspard, le beau – pour ne pas dire magnifique – Don Juan de la maison de Gryffondor qui, s’ennuyant énormément dans ce premier cours de défense contre les forces du mal – bien que celui-ci n’avait pas même encore commencé – décida de narguer le second Don Juan – bah oui, le numéro un dans le domaine de la drague, c’est bien évidemment le seul et unique rouge, surnommé Gas – en lui jetant un magnifique jet d’encre noir qui se déposa directement dans la chevelure de Alex. À la base, le jeune homme de Serpentard avait les cheveux châtains mais dans la logique des choses, ceux-ci devinrent tout aussi sombres que l’est l’ébène.

Une à cinq secondes plus tard, l’adolescent de dix-sept ans surnommé Gas remarqua que son très cher rival remarqua rapidement qu’il venait de se prendre un projectile en plein dans sa tignasse désormais noire. Mais il ne remarqua qu’il ne s’agit que d’encre seulement après qu’il ait passé les doigts de sa main gauche dans ses cheveux avant de les ramener à ses yeux qui observèrent de quoi il s’agissait. Gas, le frère jumeau de Eliott remarqua alors, non pas sans mal, que sur le visage Alex, tout aussi pâle que le sien – comme quoi ils n’ont pas que la drague en commun –, se dessinait un sourire en coin tandis qu’il se frottait le pouce contre l’index de sa main gauche avec, en plus de cela, le regard de ses deux amis – tout aussi idiots que lui – qui le dévisageait. Pour qu’un tel sourire se dessine sur les traits du Serpentard, celui-ci devait sûrement avoir un mauvais tour derrière la tête – mais après tout, pourquoi s’en plaindre, Gas adore les bagarres et en plus de cela, c’était lui qui avait commencé. Bref. L’adolescent rival à Gaspard sortit sa baguette et murmura un sortilège qui enleva toute l’encre qu’avait Alex dans sa tignasse. Désormais, elle était propre, tout comme elle l’avait été une à deux minutes plus tôt.

Bienvenue à tous à votre premier cours de l'année. Je suis enchantée d'être celui-ci, et je tiens à vous rappeler comment cela fonctionne dans ma salle de cours. Premièrement, on se tait. Je n'ai vraiment pas envie de donner de sanction quelconque en ce premier jour... Et je n'ai pas vraiment envie d'en donner du tout, même si je sais que cela est impossible. J'ai été avertie de certains débordements comportementaux de certains élèves – n'est-ce pas, McAdams ? Je tiens à vous avertir une fois de plus que je ne suis pas un professeur qui se laisse faire. Est-ce clair ? dit-elle pour tout le monde, mais regardant tout de même Gaspard. Je l'espère bien. Nous allons donc commencer par un récapitulatif de la matière acquise en la matière passionnante qu'est la Défense Contre les Forces du Mal. Cela consistera tout simplement à me montrer, tout d'abord en pratique et ensuite à l'écrit, ce que vous savez faire. Premièrement, vous allez tous me faire un patronus. Je ne pense pas que cela sera un exercice compliqué pour vous, mais si jamais ça l'est, cela sera une bien triste chose que je me dépêcherai de corriger. Bien. Commencez par cela. Je viendrai vous voir dans l'ordre de votre entrée en classe. Au cas où j'aurais des trolls dans ma classe, je vais tout de même le citer : Gordon, Harrison, McAdams et, pour terminer, McShore, dit-elle avec un sourire. Le meilleur pour la fin... Bien, allez-y, vous attendez quoi ? L'apparition soudaine d'un géant des montagnes ? Allez, dépêchez-vous ! J'aimerais bien faire autre chose que ce simple exercice !

La voix – somnolente et qui donnait donc à Gas envie de dormir – de l’enseignante du jeune homme retentit, comme par miracle et l’adolescent remarqua alors qu’une élève venait de faire son entrée. Il s’agissait de Svetlana McShore, une fille avec laquelle Gaspard était sorti il y a de cela à peu près un an. Bref. Lorsque le passage sur les débordements comportementaux résonna aux oreilles de Gaspard, le jeune homme ne put s’empêcher de murmurer à voix basse, de façon à ce que très peu de personne puisse entendre – et certainement pas le professeur McStow – : « Quelle débile cette femme. Elle croit vraiment que je suis le centre du monde des conneries alors qu’une sale grosse bouse de dragon – se trouvant devant moi – crée dans le même genre ». Mais bon, après tout, Alex Harrison était à Serpentard et Lily en était la directrice... Pas de grandes nouveautés donc.

Bref, le professeur se dirigea donc tout d’abord vers Elizabeth de façon à ce qu’elle lui montre son patronus, qu’elle réussit parfaitement à produire. Il s’agissait en effet d’un panthère argentée. Très beau spécimen pour dire vrai. Puis ce fut au tour de Alex, qui se trouvait devant Gas. Lui aussi réussit à produire son patronus qui était un aigle, également argenté, comme tous les patronus d’ailleurs. Lorsque le jeune homme de Serpentard coupa net le sortilège, l’aigle disparut et Alex se tourna vers Gaspard qui ne put s’empêcher de lui sourire. Bien, si il voulait voir de quoi était capable le jeune adolescent de Gryffondor, il allait le voir.

Spero Patronum

Gas pensait à un moment heureux, très heureux lorsqu’il prononça le sortilège. Ce fut alors que le patronus de Gaspard prit une forme corporelle argentée. Désormais, un immense et gracieux grizzli prenait place près de Gaspard. La créature avait d’ailleurs la tête baissée car sans cela, il serait bien trop grand pour la classe... Avant de faire disparaître le patronus, celui-ci fit d’un geste brusque d’abord disparaître la panthère de Elizabeth qui ne cessait pas de sauter dans tous les sens. Gas se retourna alors à nouveau vers Alex et cette fois encore, il lui sourit au nez...

HJ. sorry, j'avais pas d'inspiration.

Svetlana fut la dernière élève a fouler le seuil de la salle de classe. Ce n'était pas dans ses habitudes et pourtant , cela semblait ne lui faire ni chaud ni froid. Sans être de celles qui arrivent la première , elle aimait pourtant être présente avant la masse d'élève qui arrive à la dernière minute. La rentrée semblait ne pas lui réussir puisque c'est elle qui ferma la marche ce jours là. Une chance que le cours dispensé soit celui de Melle McStow , arriver après les autres ne lui vaudrait pas de baisser dans l'estime de son professeur qu'elle connaissait depuis ... toujours ?! C'est plus ou moins cela oui. Saluant sa professeur alors la politesse et le respect qu'il se doit ; un large sourire se logea sur les traits de la vélane suite aux paroles de son professeur. C'est avec une douceur certaine dans sa voix que la jeune fille pris la parole une seconde fois ; prenant soin de parler de sorte que les élèves présents ne l'entendent pas , du moins pas distinctement.

« Le plaisir est partagé , soyez en certaine professeur ... Et je peux vous assurer que j'ai pris soin de travail la défense contre les forces du mal lors de ces vacances. »

Un dernier sourire à l'égard du professeur et la blondinette pris place à sa table habituelle. Le professeur pris alors la parole , invitant les élèves à sortir leur affaire , ce que Svety était justement en train de faire. Son livre , de nombreuses feuilles de parchemins , de l'encre & deux plus ( parce qu'on est jamais trop prudent ! ) ainsi que sa baguette coincé dans son chignon destructurés ... Svetlana avait pensé à tout et pour cause ; elle avait pris la peine de regarder à deux fois le contenu de son sac avant de descendre la tour des Serdaigles.

A mille lieu d'imaginer ce qui se tramait quelques rangs derrière elle entre Alex & Gaspard , ses deux ex petits amis , Svetlana avait le regard perdu sur le vue que lui offrait la fenêtre lorsque Melle McStow prit de nouveau la parole ; évoquant les quelques règles à suivre dans son cours. Un sourire moqueur & narquois se logea sur les fins traits de la vélane lorsque son professeur fit référence au comportement peu exemplaire de Gaspard McAdams. Svety tirait une satisfaction certaine au fait qu'il soit très mal vu par les professeurs et le voir réprimender de la sorte ; comme on réprimenderait de puéril première année était un pur régal ! L'attention de Svetlana , qui n'était jusque là qu'à moitié absorbée par les propos de l'enseignante , gravit son apogée lorsque cette dernière annonca le programme du jours. Faire un patronus. Quoi de plus simple ? ... Oui enfin , à présent ! Encore l'an passé , Svety avait du mal à réussir son patronus. Etait de la faute de son souvenir ou de la sienne ? Elle préférait mettre ca sur le dos du souvenir. Cependant , elle ne manqua pas de s'entrainer durant ces deux mois de vacance pour être ; comme toujours , la meilleure. Le professeur énonca alors l'ordre de passage et Svety ne put que lui adresser un sourire emplis de remerciement lorsque Lily la complimenta implicitement ; adressant au reste des élèves qu'elle gardait le meilleur - à savoir Svetlana - pour la fin !

La jeune McShore patienta et observa les autres dans leur exploit. Elizabeth avait fait apparaître une panthère et Svety ne put s'empêcher de se demander en quoi une panthère pouvait se rapprocher de Lizzie Gordon. Svetlana trouvait chez les panthères quelque chose de beau , gracieux & redoutable qu'elle ne retrouvait pas chez Elizabeth. Vint alors le tour d'Alex Harrison. Il fit appraitre non sans mal un aigle argenté pour finalement le faire disparaître peu de temps après. Entre temps ; Svety ne manquait pas de regarder la réaction du professeur ... Puis ce fut au tour de Gaspard. Comme toujours il tenterait d'en faire des tonnes et comme toujours , ca agacerait la vélane. Il fit apparaître son stupide grizzli - aussi stupide que gaspard - pour finalement le faire disparaitre ; lui & la panthère d'Elizabeth. La professeur se tourna enfin vers Svetlana , la dernière à passer. Retirant d'un geste gracieux la baguette de son chignon , ses cheveux au délicat parfum fruité lui tombait parfaitement sur les épaules , ce qui ne la rendait que plus charmante encore.

Paris , cet été. Adonis & elle en plein coeur de la capitale française , dans un petit quartier sorcier. C'est à partir de ce souvenir encore très récent que Svety comptait bien s'inspirer pour faire apparaître son patronus. La joie qu'elle avait éprouvé lors de ces vacances étaient sans égal ; même si l'idée qu'elle aurait normalement du partager ce voyage avec Jannie lui était encore douloureuse. Seulement , Paris c'était beaucoup mieux que la joie qu'elle éprouvait sur un balai. Beaucoup plus fort que l'exaltation qu'elle tirait de la danse classique. C'était mieux que tout !

« Spero Patronum »

Elle avait dit cela presque dans un murmure poussant laisser penser qu'elle n'était pas franche dans ses gestes. C'était mal connaitre Svetlana qui fit apparaitre un majestueux puma. Il était beau ; à l'image de Svetlana. Il était redoutable ; à l'image de Svetlana. Il était gracieux ; à l'image de Svetlana. Si la jeune fille avait été animagi & non vélane ; elle était persuadée que c'est en puma ; qu'elle aurait pu se transformer. Le temps que son puma parcours la salle de classe , le temps qu'il montre les crocs devant Gaspard et c'est avec un petit sourire satisfait qu'elle le fit disparaitre.

Décidément, les réveils à l'heure, ce n'était pas le fort Janies, élève de Gryffondor, sixième année. En effet, cette fois encore, la jeune fille n'avait pas profité du boucan que faisaient ses condisciples de dortoir pour se dire « Tiens, tiens, si j'essayais de me réveiller en même temps qu'elles pour une fois ? Histoire d'être à l'heure ? ». En même temps, que voulez-vous, à seize ans, on ne sait plus changer ce genre de choses; le gène de marmotte était encré à tout jamais dans son ADN explosive. Mais malgré ça, les professeurs semblaient s'attendre à voir arriver Janies à l'heure à un cours. Ou en tout cas, ceux qu'elle avait en première heure. Quand se borneraient-ils à se mettre ça dans leur énorme crâne de profs ? C'étaient quand même les gens intelligents, dans l'histoire, non ? Bref, revenons à nos moutons; Janies, lit, retard, matin, cours de Défense Contre les Forces du Mal.

« Janies ? Allez, debout ! Janieees ! Réveille-toi, ou vas encore faire perdre des points à Gryffondor, si tu arrives en retard chez McStow ! »

Une voix. Féminine. Familière. Dienna ? Silvana ? Peut-être. Ou peut-être pas. Janies avait encore l'esprit trop embrumé pour en avoir le cœur net. Et surtout, pour chercher à en avoir le cœur net. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle n'avait pas eu son quota de sommeil et qu'elle ne bougerait pas de son lit tout chaud avant que ce ne soit le cas ! Elle sentit la couverture lui échapper des mains et voler vers le bout de son lit, là où elle était, à son grand damne, hors d'atteinte. Elle grogna, geignit & se roula en boule. Il faisait de plus en plus nuageux, sur Poudlard et bientôt, le pyjama primaire de Janies - un vieux caleçon gris délavé aux motifs Bart Simpson & un tee-shirt Radiohead - ne tiendrait plus la distance. Elle resta ainsi pelotonnée jusqu'à ce qu'elle n'entende plus aucun bruit dans le dortoir, si ce n'est son souffle.

« ... Hmmegneuumm... En-en-en-en-encore cinq minutes... » dit-elle en baillant.

Elle se rendormit sans s'en rendre compte. Lorsque ce fut de plein gré que Janies émergea de son sommeil, elle était d'une toute autre humeur. Oh, bien sûr, elle aurait préféré dormir encore un peu plus longtemps mais on avait pas toujours le choix, et elle devait aller manger. Elle se redressa, s'étira et jeta un coup d'oeil à sa montre. Elle hocqueta d'horreur lorsqu'elle constata que les petites aiguilles noires indiquaient sa mort; le court avait déjà commencé. Elle sauta de son lit, tituba dans un vertige et se rattrapa au baldaquin de son lit. Lorsqu'elle cessa de voir gris et qu'elle reprit ses esprits, elle se précipita vers la salle de bain. Elle n'eut que le temps de se brosser vite fait bien fait les dents. Elle passa en vitesse son uniforme, fourra à la vas vite tous les manuels qu'elle trouva sans se soucier de si, oui ou non, elle avait les bons, attrapa sa baguette magique et descendit en courant les marches du dortoir.

Elle maudit le dortoir des Gryffondors en sortant, d'être situé au sommet d'une tour, alors que la classe de Mlle McStow se trouvait au troisième étage - c'est-à-dire, très loin ! Elle fonça aussi vite qu'elle put. Janies avait beau ne pas être sportive pour un gallion, elle courrait vraiment, vraiment vite. Sans doute étaient-ce les nombreuses nuits passées dehors à se cacher dans tout le château pour échapper aux fantôme & au concierge. Elle arriva rapidement devant la porte de la salle de cours mais elle était obligée d'avouer qu'il était trop tard pour faire passer ça sans qu'il n'y ai trop de dégâts. Elle devait avoir un bon quart d'heure de retard. Elle soupira, ferma fermement les yeux et passa la porte, le plus discrètement possible, en l'ouvrant tout juste pour qu'elle puisse passer. Elle regarda rapidement autour d'elle et se faufila en silence jusqu'à sa place - dans le fond, juste devant la bande à Gaspard. C'était la première place qu'elle avait vu mais lorsqu'elle remarqua le Serpentard à la tignasse blonde à côté d'elle - accompagnée de ses deux acolytes, assis de l'autre côté - elle se tapa le front du plat de la main en jurant de désespoir.

« Par le caleçon de Merlin ! Bon, Janies, fait comme si tu ne l'avais pas vu. »

Aussitôt dit, aussitôt fait : la rouge & or tourna vite la tête de l'autre côté. Trop vite car elle fit un faux mouvement qui déclencha un accès soudain de douleur dans sa nuque. Elle eu une exclamation de douleur qu'elle ne put retenir. Tan pis, son voisin aurait deviné sa présence, maintenant. Elle redressa timidement la tête et constata qu'il ne serait pas le seul à l'avoir découverte. Plusieurs élèves la regardaient d'un air moqueur - autant par son cri, que par sa place, que par son retard qui lui vaudrait sans doute une nouvelle retenue - ainsi que la prof, qui s'était arrêté à Svetlana - elle sentit son cœur se serrer un peu et détourna rapidement les yeux - & qui avait tourné les yeux vers elle.

« Oups... »

( & voilà, muhaha, en retard comme toujours x) Dis-moi si un truc te dérange ^^ )

Lily marchait tranquillement vers la jeune Serdaigle du nom d'Elizabeth Gordon. Elle avait vraiment hâte de commencer le premier cours de Defense Contre les Forces du Mal, même si celui-ci risquait d'être un peu ennuyeux. C'était vrai que revoir les matières acquises -ou censée l'être- n'était pas quelque chose de super-captivant, mais c'était quelque chose de très utile, malgré tout. Chaque année elle faisait la même chose, devant la mine endormie des élèves, certes, mais chaque année elle avait un élève ou l'autre qui avait une grosse dificulté à accomplir l'un ou l'autre sortilège de Défense. S'avancant d'un pas lent vers Elizabeth, elle lui demanda d'executer l'exercice en question. L'élève faisant partie de la maison de Rowena Serdaigle excecuta celui-ci avec brillo, recevant les félicitation du professeur McStow. Se retournant à présent vers Alex Harrison, elle soupira. Elle allait devoir supporter les deux opposés durant une année entière. Une année en plus. Pourtant, ces deux jeunes hommes là, pourraient s'entendre merveilleusement bien. Ils pourraient même être des 'meilleurs amis', s'ils ne passaient pas tout leur temps à se faire des blagues plus débiles les unes que les autres. En réalité, les deux opposés ne l'étaient pas tant que cela. Ils avaient tout les deux une réputation égale, ils se ressemblaient, dans le fond. Et c'était leur ressemblances qui les dérangaient. Ils étaient grave, tous les deux.

Sa cape virevoletant derrière elle, Lily se dirigea vers Alex d'un pas ferme et décidé. S'arrêtant devant lui, elle lui fit un signe de tête qui lui fit comprendre qu'il devait réaliser son patronus. Un aigle. Ca lui ressemblait, un tel animal. Gracieux, fort, attaquant ses proies dès que les occasions se présentaient. Elle savait qu'ils s'étaient déjà battu, les deux garnements du fond, mais elle ne les avait jamais découvert sur le fait. Et heureusement pour eux, en réalité. Elle pouvait être très gentille quand elle le voulait, mais elle avait toujours détesté voir deux personnes de battre, et elle risquait, à ce moment là, de devenir vraiment méchante. Souriant furtivement à Alex, elle se tourna malgré elle vers Gaspard. Elle ne connaissait pas le patronus du Gryffondor et avait hâte, dans un sens, de le découvrir. Invitant fermement Gaspard à faire apparaître son patronus, elle attendit. Un grizzli. Un grizzli ! Elle aurait pu s'en douter. C'est effrayant, grand, ça aime se faire remarquer, et s'est plutôt violent. Gaspard, quoi. Elle soupira légérement mais inclina la tête en signe affirmatif ; il avait réussi, c'était le principal.

Relevant la tête, elle sourit largement. Ca allait être Svetlana, la super-douée de Svetlana ! En réalité, Elizabeth était tout aussi intelligente que l'autre Serdaigle, mais la 'relation' qu'entretenait le professeur McStow avec la jeune McShore était fort différente que celle avec Miss gordon. Miss Gordon n'était, pour Lily, qu'une simple élève avec un QI un peu plus élevé que la normale, tandis qu'avec Svetlana... C'était totalement différent. Ils se cotoyaient régulièrement lors de différents galas en tout genre et s'entendait donc mieux qu'avec d'autres jeunes personnes. Avancant à la hâte vers la jeune Serdaigle, elle lui fit un grand sourire et ne fut même pas étonnée lorsque celle-ci réussit à faire apparaître un magnifique puma argenté, naturellement, puisque c'était un Patronus Elle resta quelques instants auprès de Svetlana à regarder son gracieux animal, lorsqu'elle entendit ce qui lui semblait être un cri, provenant de la porte de son local. Tournant la tête d'un coup sec, elle soupira sans discretion. C'était grave, tout de même ! Elle aurait pu s'en douter ! Montrant d'un doigt une place pour que Miss-Je-Veux-Me-Faire-Remarquer-En-Arrivant-En-Retard puisse s'asseoir, elle retourna devant son tableau noir.

« Bien. Il faut croire que l'on reprend les bonnes habitudes dès le début de l'année, n'est-ce-pas, miss McConaughey ? C'est très bien, dans ce cas, je les reprendrai à mon tour ! Ce soir, à vingt heure, rendez-vous devant mon bureau. Votre travail consistera... Je ne sais pas encore. Il y aura de la pratique, et de la théorie. Maintenant, ne dites plus un mot pendant l'heure qui suit, ou je vous promet que vous allez avoir des ennuis, Miss ! On se tient à carreau, compris ? Merci bien. J'allais donc commencer la deuxième partie du cours, avant que l'on soie gossièrement interrompu,dit-elle en regardant Janies d'un oeil noir. Maintenant, vous allez chacun à votre tour -vous en dernier, McConaughey!- utiliser deux sorts de défense différents. Je vous laisse quelques instants pour réfléchir, histoire que vous en ayez plusieur en tête, histoire de ne pas être pris au dépourvu si jamais quelqu'un d'autre utilise le sortilège que vous aviez dans votre boîte craniènne. Bien ! Allez-y. Toujours dans le même ordre, histoire que ma classe ne soie pas tel une grange à Sombral lorsque vous en sortirez ! »

Souriante, elle s'assit à son bureau, croisant les mains sur celui-ci. Son regard se posa sur l'enveloppe qu'elle avait reçu quelques temps avant le début du cours. Elle n'allait tout de même pas l'ouvrir en plein cours ! Relevant les yeux vers Elizabeth, elle lui fit un fin sourire, l'encourageant à commencer. Ca risquait d'être une partie amusante du cours. Elle allait pouvoir tester l'imagination de ses élèves et leur facultés à trouver des sortilèges sur le fil. Un bon test, en soit.

Elizabeth fut satisfaite de son Patronus lorsqu’elle vit celui-ci sortir du bout de sa baguette, prenant rapidement la forme d’une panthère noire poussant un cri. Bien souvent, ceux qui voyaient le Patronus de la jeune femme se demandaient pourquoi il avait cette forme, mais en y réfléchissant, c’était plutôt logique. S’étant demandée bien longtemps pourquoi elle n’avait pas été répartie à Serpentard, la jeune femme avait finalement conclu que c’était son intelligence qui était ressorti le plus de sa personnalité, ce qui se voyait encore aujourd’hui, mais cela ne pouvait pas l’empêcher de se montrer agressive lorsqu’on la piquait, faisant plus référence à l’animal que représentait son Patronus.

Après avoir été félicitée par la professeur, ce qui lui arracha un sourire, Elizabeth déposa sa baguette sur son bureau, n’étant plus nécessaire pour quelques minutes, puis, curieuse, elle se retourna pour jeter un coup d’oeils aux autres élèves qui allaient faire des Patronus à leur tour. Le premier après elle fut un élève de Serpentard, en septième année, Alex. Eli’ ne le connaissait pas plus que cela, et savait son nom seulement parce qu’ils avaient déjà eu des cours communs avant aujourd’hui, comme celui de défense contre les forces du mal. Elizabeth regarda le Patronus en forme d’aigle se promener dans la classe, comme la panthère créée par l’élève de Serdaigle avait fait quelques instants auparavant. Tout ceci laissa la jeune femme un peu indifférente, non seulement parce qu’elle n’était pas surprise de voir un autre élève réussir à faire un Patronus, et il n’y avait rien de surprenant à tout cela.

Ensuite, une fois que l’aigle argenté disparut, Elizabeth, concentrée sur ce qui se passait autour d’elle, jeta un coup d’œil à Gaspard, qui se trouvait encore plus loin derrière. Elle connaissait déjà mieux Gaspard, élève à Gryffondor, et esquissa un léger sourire lorsqu’elle vit un grizzli sortir de sa baguette, mais pas assez évident pour que quelqu’un parmi le peu d’élèves qui se trouvaient dans la salle le remarquent. La demoiselle perdit ce sourire lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’avait pas fait disparaître sa panthère comme elle avait été persuadée de le faire, et que c’est Gaspard qui le vit à sa place, poussant Elizabeth à se retourner pour jeter un regard au jeune homme, ne sachant pas trop si c’était parce qu’elle se sentait mal de son erreur ou bien si elle voulait remercier Gaspard d’avoir fait disparaitre la panthère à sa place, parce que dans le cas contraire, celle-ci aurait continué à courir encore longtemps…

Finalement, ce fut au tour de Svetlana, une amie d’Elizabeth. En fait, la jeune femme la considérait comme sa grande depuis sa première année, soit depuis le moment où elle l’avait aidée avec son devoir. N’étant pas trop habituée à ces nouveaux devoirs, Elizabeth, croyez le ou non, avait eu un peu de mal avec ses premiers travaux, et grâce à Svetlana, elle les trouve maintenant beaucoup plus faciles. La jeune femme sourit en la voyant faire apparaître un puma de sa baguette magique. Elle trouvait que celui-ci la représentait bien, sans qu’on se pose vraiment de questions, contrairement à la panthère d’Elizabeth, où il fallait mieux la connaître pour savoir que celle-ci la représentait bien. Sachant maintenant que l’exercice était terminé, Elizabeth se retourna vers l’avant pour la première fois depuis plusieurs minutes, mais elle ne resta pas ainsi longtemps, puisqu’elle entendit des pas provenant du fond de la classe. Elle eut tout juste le temps de tourner la tête pour voir Janies, une autre bonne amie d’Elizabeth, entrer dans la classe.

Elizabeth regarda de nouveau vers l’avant lorsque le professeur McStow annonça que Janies allait avoir une retenue. La jeune femme ne tint pas trop compte de ce propos, puisque celui-ci ne la concernait pas plus que cela, puis elle écouta ce qui allait se passer dans la suite du cours. En apprenant qu’elle devrait envoyer deux sortilèges de défense, et que, comme elle l’imaginait, elle serait la première à passer, Elizabeth se mit à réfléchir rapidement à deux sortilèges assez originaux, mais efficaces. Ayant une excellente mémoire, Eli’ ne mit pas de temps à en trouver deux, et si jamais certains pensaient aux mêmes qu’elle, cela ne dérangeait pas trop, puisqu’elle était la première à passer. Même si elle avait moins de temps pour se préparer, elle avait l’avantage de ne pas devoir changer d’idée si jamais quelqu’un prenait le même sort qu’elle.

La jeune femme attendit que l’enseignante soit à son bureau et lui donne le signe de commencer, ce qui se résuma par un fin sourire. Elizabeth répondit par un hochement de tête, faisant signe qu’elle avait compris qu’elle pouvait débuter. La jeune femme reprit donc sa baguette, qu’elle avait laissé sur son bureau devant elle, puis la pointa avant de dire :

- Eluctabilis !

Ce sortilège était en fait un dérivé du bouclier, bien qu’il fût plus risqué. Il consistait à envoyer un éclat de lumière aveuglant à l’adversaire, le mettant hors d’état de nuire durant quelques secondes. Cela fonctionnait surtout si l’adversaire n’avait pas encore envoyé de sortilège. Dans le cas contraire, Elizabeth avait déjà prévu un autre sortilège, et ce fut le second qu’elle envoya lorsqu’elle dit :

- Speculum Sortilegio !

Le second sort qu’Elizabeth venait de lancer, il s’agissait d’un sort qui faisait comme en effet de miroir. Lorsque le sort envoyé par l’adversaire se rapprochait, celui-ci faisait un demi tour pour revenir vers celui qui l’avait lancé, et ensuite, c’était l’adversaire qui se débrouillait avec cet effet de retour. Se demandant si tout ce qu’elle avait fait était correct, Elizabeth reprit sa place et de nouveau, elle déposa sa baguette devant elle, attendant les commentaires du professeur et finalement, de voir ce que les autres allaient faire.

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